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Je pense donc je critique · The age of content, par (La)Horde

Par Zélie · Retour sur The age of content par La Horde porté à l'Opéra de Dijon en novembre 2023.


Je ne me souvenais plus de la dernière fois où j’avais mis les pieds à l’opéra de Dijon. 

Les deux escalators pour accéder à la salle, les espaces immenses dans le hall, les sièges confortables, la lumière presque tamisée en attendant que le spectacle commence… il y a quelque chose d’assez grandiose dans ce lieu qui m’intimide et me séduit à la fois.

En tout cas, ça faisait des semaines que j’étais impatiente d’y retourner ! 

Plus précisément depuis que j’avais vu cette publication Instagram qui annonçait les dates de la nouvelle création de La Horde, the âge of content.


Le collectif qui a investi le ballet national de Marseille il y a quelques années n’a plus besoin de faire sa réputation. 

J’ai réussi à avoir une des dernières places, qui n’était finalement pas si mal, j’aurais du jouer au loto dans la foulée. Bref, trêve de plaisanteries, je trépignais d’impatience de voir ce nouveau spectacle et de revoir cette troupe. La représentation que j’avais vue il y a quelques années m’avait scotchée et j’étais impatiente d’en prendre à nouveau plein la vue. The age of content, je t’attendais au tournant !


Une scénographie assez légère sur cet immense plateau, rien d’étonnant iels sont nombreux et nombreuses à investir l’espace, il leur faut de la place ! Plongé dans la pénombre, le premier tableau prend du temps à se dresser avant la venue de la première danseuse.

Que se passe-t-il avant ? Oh bien, rien de très étonnant, juste une voiture à taille humaine télécommandée en direct par un homme depuis la scène. Basique quoi ! Un début qui mélange les nouvelles technologies poussées à leur paroxysme au spectacle vivant donc, s’il y en avait encore à ce stade il n’y a plus de doute, on est bien à un spectacle de la horde !

Le dur du spectacle tarde à démarrer et les artistes à pointer le bout de leur nez, peut-être un peu trop d’ailleurs. La scène qui s’ensuit, imageant une scène de bataille autour de la conquête de cette voiture, dure de longues minutes avant de laisser place au reste.


Sensation de soufflé qui retombe, je m’attendais à plus de dynamisme d’entrée de jeu.

Pourtant les scènes de danse sur de la techno bien boum boum à la limite des niveaux sonores maximum autorisés ne m’ont pas enchantée pour autant.. La patte de Rone pour la bande son de Room with a view m’était bien plus agréable à l’oreille. Au milieu de ce chaos s'intercale une scène dans laquelle les danseurs et danseuses sont similaires à des sims.

Exécuté à la perfection même jusque dans les respirations, on croyait presque ne pas avoir à faire à des humains en face de nous.

Même si ce moment fait partie à mes yeux des temps forts et que j’ai préféré, j’avoue avoir eu du mal à comprendre le fil rouge entre tous ces tableaux. S’il y avait une histoire à comprendre, je suis bel et bien passée à côté !


Mais assez de ces réprobations, tout le spectacle ne m’a pas laissé sur ma faim ! Et en parlant de fin, j’ai gardé le meilleur pour terminer, et aussi pour ne pas finir sur une note amère, parlons de la grandiosité de ce final. Ambiance « musicale » à la lalaland, des corps en mouvement et aux tenues colorées qui fusent dans tous les sens. Un véritable feu d’artifice. J’y retournerai rien que pour assister à nouveau à cette scène hypnotisante. 

Tout ce que j’attendais quand j’ai pris ma place.


Je ne me souviendrai que d’être ressortie de l’opéra des étoiles pleins les yeux.



· Par Zélie, publié le 13 février 2024 ·





Je pense donc je critique réunit les chroniques culturelles éditées par les étudiant·e·s participant·e·s de l'atelier d'écriture critique initié par le service science, arts et culture de l'Université de Franche-Comté, en partenariat avec Radio Campus Besançon et le Théâtre Universitaire de Franche-Comté. Chroniques à lire sur theatre-universitaire-fc.fr et à écouter sur campusbesancon.fr



 

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